En 2013, la région bruxelloise comptait 777.136 personnes en âge de travailler. En 10 ans, cette population âgée de 15 à 64 ans a augmenté de 19% alors que la région flamande et la région wallonne ont enregistré des taux de croissance nettement plus modestes : 5% et 7% respectivement. Quelle que soit la région, les pourcentages d’augmentation les plus importants ont été observés au niveau des titulaires d’un diplôme du supérieur. Cette population plus qualifiée a augmenté de 29% à Bruxelles et en Wallonie et de 34% en Flandre.
Une proportion élevée de diplômés du supérieur à Bruxelles
Parmi la population active bruxelloise (à l’emploi ou au chômage), près de la moitié détient un diplôme du supérieur (46%). Malgré la belle progression observée en Flandre et en Wallonie au cours des 10 dernières années, ces deux régions enregistrent des scores inférieurs : les plus qualifiés représentent respectivement 40% et 37% de la population active en Flandre et en Wallonie. Les diplômés de cursus de type « long » (universitaire ou non) sont en outre nettement mieux représentés à Bruxelles que dans les deux autres régions : plus d’1/3 de la population active bruxelloise possède un tel diplôme alors qu’ils sont 1/5 à être titulaires de ce diplôme dans les deux autres régions.
Répartition de la population active selon le niveau d’études et la région, 2013
…mais ¼ de la population active est peu instruite
Si Bruxelles peut se targuer d’avoir une proportion relativement élevée de détenteurs d’un diplôme du supérieur parmi la population active, la Flandre et la Wallonie se distinguent par une proportion plus importante d’actifs disposant au minimum du diplôme de l’enseignement secondaire supérieur.
En 10 ans, les régions wallonne et flamande ont engrangé de beaux résultats : la part des actifs moyennement ou bien instruits est passée de 72% à 82% en Flandre et de 70% à 77% en Wallonie. A Bruxelles, cette part n’a augmenté que d’1% au cours de cette période et s’élève à 74% en 2013. Bruxelles peine à réduire la proportion des personnes peu instruites dans la population active (26% en 2013,-1 point de %age en 10 ans) alors que la Flandre et la Wallonie ont réduit respectivement de 10 et 7 points de pourcentage la part des personnes actives ne disposant pas du diplôme de l’enseignement secondaire supérieur ; en 2013, ces parts s’élevaient à 18% en Flandre et 23% en Wallonie.
L’Horeca et la construction en tête de liste des secteurs recourant le plus à la main d’œuvre peu qualifiée
Sur base du niveau d’études des bruxellois au travail et du secteur d’activité dans lequel ils sont occupés, les secteurs de l’économie peuvent être répartis en trois groupes : les activités qui occupent proportionnellement peu de travailleurs hautement qualifiés, celles qui recourent largement au personnel qualifié et les secteurs intermédiaires.
Dans la première catégorie de secteurs, le personnel peu qualifié représente en moyenne 36% des emplois bruxellois du secteur, tout comme le personnel moyennement qualifié, tandis que les plus qualifiés sont minoritaires avec une part de 28% dans le total. Les secteurs présents dans ce groupe sont l’horeca, la construction, le commerce, les transports et les activités de services administratifs.
Dans le second groupe, la part des plus faiblement qualifiés est divisée par deux par rapport au premier groupe tandis que la part des plus éduqués est plus de deux fois plus élevée. Les principaux secteurs de ce groupe sont l’industrie, l’administration publique, la santé humaine et le secteur des arts, spectacles et activités récréatives.
Enfin, le dernier groupe comprend très peu de travailleurs ne disposant pas du diplôme du secondaire supérieur (7%), 15% de moyennement qualifiés et une large majorité de très qualifiés (78%). Les secteurs de l’enseignement, des activités financières et d’assurance, des activités spécialisées et l’information et la communication sont les quatre secteurs présents dans ce groupe.
Ces différents groupes de secteurs occupent respectivement 36%, 41% et 23% des travailleurs bruxellois.
Répartition de la population bruxelloise occupée selon le niveau d’études et le secteur d’activité (groupes), région de Bruxelles-Capitale, 2011
Si l’on examine les secteurs plus en détail, les secteurs de l’horeca et de la construction caracolent en tête des secteurs recourant le plus au personnel peu qualifié avec des pourcentages avoisinant les 41 à 45% de travailleurs peu qualifiés. A l’opposé, les activités spécialisées, scientifiques et techniques et l’enseignement offrent principalement des emplois très qualifiés aux bruxellois (80 à 82%). Le secteur de l’information et de la communication occupant une position similaire avec une part de 77% de travailleurs bruxellois très qualifiés.
Répartition de la population active occupée selon le secteur d’activité et le niveau d’études, région de Bruxelles-Capitale, 2011
Sources : DGSIE, Observatoire bruxellois de l’Emploi