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Ensemble, faisons face et redressons l’économie bruxelloise

Les attentats, la fermeture des tunnels ou encore l'installation du piétonnier laissent des traces...Les autorités ont pris des mesures pour redynamiser l'économie bruxelloise.

Les beaux jours reviennent, mais les terrasses ne se remplissent pas aussi vite qu’on pourrait l’espérer…  Au-delà du constat tristounet qui ne vous affecte peut-être que moyennement, reconnaissons que certaines entreprises bruxelloises traversent des moments difficiles..

Certains secteurs souffrent plus que d’autres, c’est une évidence.  Commerce de détail, horeca, tourisme…  sont clairement aux premières loges et voient leur chiffre d’affaires dégringoler dangereusement.  Pour ramener ça en termes humains, ce sont plusieurs milliers d’entrepreneurs et de travailleurs qui sont durement touchés par les effets combinés du lockdown de novembre, des attentats du 22 mars, voire de la fermeture des tunnels ou encore de l’installation du piétonnier au centre-ville.

Rassurez-vous (ou pas), le but n’est pas ici de relancer le débat, mais tout simplement faire le constat et de pointer un certain nombre de mesures prises, ou sur le point de l’être, pour redonner des couleurs à notre belle Bruxelles.  Car non, nous n’allons pas rester les bras ballants, foi de bruxellois !

Première chose, probablement la plus importante, restaurer l’attractivité de Bruxelles

Certes, des mesures d’aide financière peuvent aider à garder la tête hors de l’eau (et nous en parlerons un peu plus loin), mais ce qu’il faut surtout, c’est rendre confiance aux touristes, et aux clients tout court. 

C’est dans cette optique que le gouvernement a décidé de déployer une vaste campagne de promotion de Bruxelles en Belgique et à l’étranger, ainsi qu’un plan de promotion visant à redynamiser le tourisme de séjour et d’un jour à Bruxelles en collaboration avec des sites spécialisés tels que Trip Advisor, The Lonely Planet ou le Guide du Routard.  Il est même envisagé d’offrir la gratuité des transports en commun aux touristes.  Un peu dans le même esprit, la campagne make.brussels , lancée par l’agence du commerce Atrium, invite les bruxellois à participer au renforcement du dynamisme des 10 principaux quartiers commerçants du pentagone. Son enveloppe initiale a été augmentée vu l’intérêt pour le projet.

Très bien mais… en attendant que l’activité reprenne, on fait quoi ?

Vu qu’on ne peut pas vous inventer des clients d’un coup de baguette ministérielle, l’idée c’est de vous permettre de tenir le coup jusqu’à ce que ceux-ci reviennent.  Comment ?  Soyons réalistes, la Région ne va pas pouvoir compenser la perte de chiffre d’affaires que vous subissez.  En revanche, ce que les pouvoirs publics peuvent faire, c’est déjà éviter de charger encore un peu la barque, et peut-être même tenter de vous faciliter la vie…

Au niveau local, on envisage par exemple de faire l’impasse sur la « City tax » qui pèse sur le secteur hôtelier, ou encore d’exonérer partiellement la taxe sur les terrasses (compensée sur le budget régional).

Au niveau fédéral, une série de mesures, dont certaines restent à finaliser, permettent de reporter plus facilement le paiement de diverses charges (INASTI, TVA, ONSS, précompte professionnel), ou encore facilitent le recours au chômage temporaire (pour cause économique ou de force majeure).

Sans entrer dans les détails, retenez entre autres que l’INASTI permet aux commerçants et établissements horeca bruxellois de reporter d’un an le paiement de leurs cotisations pour les deux premiers trimestres 2016, sans majorations ni intérêts de retard.  Les indépendants concernés ont également la possibilité de demander une réduction, voire une dispense de cotisations. 

L’ONSS de son côté peut accepter la mise en œuvre de plans de paiement sur 18 mois, avec exonération totale ou partielle des majorations et intérêts de retard. 

Le SPF Finances enfin annonce une politique comparable au niveau de la perception de la TVA et du précompte professionnel puisqu’ils peuvent eux aussi accepter des étalements de paiements, et renoncer à l’application des sanctions usuelles.

La Région quant à elle focalise son action sur l’accompagnement et le financement…

  • Informer et accompagner avant tout

Bruxelles privilégie dans un premier temps l’accompagnement, avec en amont une communication ciblée via le service 1819.  L’équipe du 1819, fidèle à sa mission, offre dès aujourd’hui  à tout entrepreneur concerné une vue d’ensemble de mesures d’aides qui sont à sa disposition, puis l’oriente naturellement vers le bon interlocuteur.

Ce qui nous même logiquement à l‘étape suivante : la mise en place d’une cellule d’accompagnement. 
Très concrètement, il s’agit (en lien avec les mécanismes de financement que nous décrirons plus bas) d’établir un diagnostic individualisé, puis d’aider à l’élaboration d’un business plan de relance, au montage de dossiers de financement et enfin, une fois le crédit ou les aides obtenues, d’accompagner le processus de relance.

Cette cellule est organisée autour du Centre pour Entreprises en Difficultés, hub.brussels et Atrium, et complétée d’un pool d’experts multidisciplinaire (comptables, juristes, financiers, marketing…) qui peuvent être mis à disposition des entrepreneurs en fonction de leurs besoins.

 

  • Le plan de relance établi, le besoin en (re)financement estimé, « il ne reste qu’à » trouver ledit financement…

Les banques n’ayant à la base pas tendance, ni même vocation à prendre des risques démesurés avec l’argent que nous lui confions, la Région dote finance.brussels de moyens supplémentaires qui lui permettent de proposer des prêts adaptés aux TPE (max 20.000€, taux de 2%) et aux PME (max 250.000€, taux de 4%). 
Dans les 2 cas, une franchise en remboursement de capital est accordée jusque fin 2016, et l’opération est  couverte par le Fonds Bruxellois de Garantie

Ce même Fonds de Garantie peut par ailleurs couvrir l’octroi de crédits de trésorerie aux entrepreneurs via un dispositif temporaire de garanties ciblées.

Ce qui nous ramène tout de même au secteur bancaire, avec lequel des discussions sont en cours.  L’objectif ? Stimuler de meilleures collaborations entre les institutions publiques et parapubliques et le secteur bancaire et parvenir à réinjecter dans l’économie bruxelloise un montant de l’ordre de 120 millions en partant de moyens publics et en comptant sur l’effet de levier, le tout encadré par une Charte.

Réagir dans l’urgence, c’est bien, mais développer ensuite une approche structurelle, c’est mieux

Une plateforme de concertation sera donc créée afin de structurer le dialogue avec les acteurs économiques et sociaux.  Celle-ci fondera notamment son action sur un monitoring spécifique aux secteurs touchés, et à l’utilisation des mesures post-attentats.  Dans la prolongation de la plateforme, une task force entre le CED et les fédérations les plus touchées sera chargée d’établir une liste des principaux goulets d’étranglement, puis de définir et de mettre en œuvre de solutions temporaires et structurelles pour renforcer le dynamisme économique bruxellois en général, et l’attractivité des commerces et de l’horeca en particulier.

En conclusion (toute temporaire)…

A l’heure où nous écrivons ces lignes, certaines mesures sont déjà opérationnelles, d’autres doivent encore être décidées ou simplement finalisées.

Une application interactive sur ce site vous permet de découvrir ces mêmes mesures en fonction de votre profil.

Par ailleurs, il va de soi que les conseillers du 1819 sont d’ores et déjà à votre écoute et parés à vous expliquer chacune des mesures et à vous guider vers les mesures les plus appropriés. N’hésitez donc pas à appeler 1819 !

 

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