Bien être au travail

Concilier performance et bien-être : 4 questions pour les chefs d’entreprise

La vitesse à laquelle évolue l’économie moderne, la place croissante des technologies et du numérique dans le monde de l’entreprise et l’arrivée de nouvelles générations sur le marché du travail incitent de plus en plus de responsables d’équipes à développer une nouvelle approche managériale. Parmi eux, certains innovent pour stimuler autrement la productivité de leurs équipes.

L’épanouissement des employés et la performance de l’entreprise sont-ils inconciliables ? De plus en plus de patrons lient en tout cas aujourd’hui la réussite de leur entreprise au bien-être de leurs salariés. Leurs méthodes varient en fonction des réalités propres de l’entreprise et de ses activités. Néanmoins, au-delà des spécificités, quelques tendances progressent et questionnent aujourd’hui tous les managers.

Pourquoi n’autorisez-vous pas le télétravail quand c’est possible ?

Autoriser ses employés à travailler de chez eux est une façon de plus en plus répandue d’éviter le stress lié aux déplacements et de responsabiliser ses employés par rapport à des tâches objectivées. Autrement dit, le télétravail est une première piste pour concilier bien-être, responsabilité, gain de temps et productivité des employés. Il doit être d’autant plus considéré vu l’essor frappant des technologies qui le rendent possible.

D’après une étude relayée par BECI, la motivation des employés, leur efficacité, leur flexibilité, leur productivité et la réduction de l’absentéisme composent le top 5 des avantages liés à la pratique du télétravail. Une autre étude montre que 91% des personnes qui prestent à distance s’estiment autant voir plus impliquées qu’avant dans leur travail.

Attention toutefois à ne pas trop vite improviser le télétravail dans son organisation. Si celui-ci doit faire l’objet d’un climat de confiance évident, il nécessite aussi d’être encadré par une policy solidement détaillée et clairement communiquée. Attention aussi à ne pas abuser de sa fréquence. Trop de jours passés en télétravail peuvent nuire au sentiment d’appartenance à l’entreprise et à la cohésion d’équipe pour lesquels les interactions restent absolument nécessaires.

Vous envisagez d’instaurer le télétravail au sein de votre entreprise ? Voyez ici nos bons conseils.

2.  Comment anticipez-vous les problèmes liés au stress ?

Pour près d’un cinquième des travailleurs européens, le stress et les troubles de santé mentale constituent le problème de santé sur le lieu de travail le plus important. On estime aussi que deux tiers des travailleurs sont exposés à des facteurs de risques psychosociaux pouvant causer le stress. D’autres chiffres montrent combien le stress peut impacter la productivité d’une entreprise parce qu’il augmente notamment les coûts du personnel et réduit les résultats. D’après les chiffres européens, près de la moitié des absences sur le lieu de travail sont liées au stress et ces absences sont plus longues que celles dues à d’autres facteurs.

Les symptômes comme le manque de concentration, la difficulté à prendre des décisions, une certaine négativité et la fatigue affectent évidemment les performances du travailleur. Des études montrent ainsi que le coût imputable à la diminution des performances liées au stress est deux fois plus élevé que celui imputable aux absences.

La question de comment mieux prévenir le stress de ses employés est donc une question d’importance pour le chef d’entreprise. L’anticiper nécessite de mettre en place une approche globale et cohérente impliquant plusieurs mesures.

Pour prévenir les risques psychosociaux de manière efficace, notre site renseigne un outil de l’Agence européenne pour la Santé et la Sécurité au travail intitulé le guide électronique pour les risques psychosociaux.

Comment faites-vous collaborer vos équipes ?

Des entreprises convaincues de la nécessité d’associer la responsabilité des employés aux performances de l’entreprise ont adapté en profondeur le fonctionnement de leur organisation.

A l’extrême, c’est ce que montre une récente émission vulgarisant le concept « d’entreprises libérées ». Il s’agit d’entreprises où la grande majorité des salariés ont une liberté et une responsabilité complète d’entreprendre toute action qu’ils pensent être la meilleure pour l’entreprise. L’objectif à atteindre y est le seul mot d’ordre et la manière d’y parvenir dépend du travailleur. En France, les industries Gore, Favi et Poult sont emblématiques de cette tendance.

Chez nous, la tendance du management participatif s’étend également sous des formes diverses. A Bruxelles, il est notamment incarné par les entreprises Carodec, Damnet et ActStar… Anne-Catherine Trinon, CEO de cette dernière, estime que cette façon de procéder lui permet de dégager du temps : « Le principe de management participatif permet au dirigeant d'entreprise que je suis de ne plus être dans l'opérationnel et de pouvoir me consacrer à ce qui est vraiment important pour faire grandir la société.»

Faut-il pour autant plonger tête baissée dans cette tendance ? Certainement pas sans être bien informé voir conseillé. Si le management participatif suscite la curiosité, il fait aussi l’objet de beaucoup de débats. Par exemple, il peut parfois ne pas du tout s’adapter à des fonctions exécutantes ou à certaines personnalités. C’est donc là un équilibre subtil à trouver par le chef d’entreprise qui devra penser la manière la plus harmonieuse et la plus bénéfique pour faire collaborer ses employés de manière performante.

Vous êtes intéressés par le management collaboratif ? Découvrez ici les 5 grands principes de cette tendance. Découvrez aussi les 10 clés pour engager les collaborateurs dans la dynamique de votre entreprise via cette infographie .

Comment tirez-vous profit des nouvelles générations ?

S’il faut savoir apprécier l’apport des nouvelles technologies dans le monde du travail, il faut aussi pouvoir tenir compte des potentialités que présentent les nouvelles générations. Bousculant les références, ces jeunes arrivants sont souvent considérés comme des ovnis. Et pourtant, leur potentiel mérite sans doute d’être reconsidéré.  

Dans cette vidéo du Positive Economy Forum 2015, Emmanuelle Duez explique comment l’accès au savoir en quelques clics change chez les jeunes le rapport à l’autorité et à l’entreprise. La quête de sens qui les caractérise les rend hostiles aux modes de fonctionnement traditionnels. Leur cheminement dans un monde accéléré par les nouvelles technologies les a rendus particulièrement adaptatifs au point qu’ils inventent sans cesse de nouveaux modèles. Ils accordent aussi moins d’importance aux diplômes qu’ils considèrent comme des outils figeant un niveau de connaissances alors que la plupart des métiers de demain n’existent pas encore.

La force de ces nouveaux arrivants se trouve alors dans leur capacité à réinventer le monde de l’entreprise. Si certains créent la leur, d’autres s’épanouissent en intraprenant dans les murs-mêmes de leur organisation. Il revient alors au patron de répondre à la question de comment tirer profit de cette créativité. A titre d’exemple, l’entreprise bruxelloise de communication 20Something a décidé de placer les nouvelles générations au cœur de sa stratégie. Depuis 5 ans, elle en tire un certain succès.

La question du management des nouvelles générations vous intéresse ? Lisez donc cet article

Envisager la question du télétravail, prévenir le stress, instaurer plus de collaboration et reconsidérer l’apport des nouvelles générations sont donc pistes actuelles et non exhaustives pour aider le chef d’entreprise à associer performance de son organisation et bien-être de ses employés.
Et vous ? Partagez-nous en commentaires vos idées pour concilier bonheur au travail et productivité !

 

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