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Le statut d'indépendant à titre principal gagne en popularité

L’année dernière (2018), près de 30 % des indépendants à titre complémentaire ont décidé de passer en activité principale. Il s’agit du pourcentage le plus élevé de ces 20 dernières années. C’est le constat de l’entreprise de services RH Acerta sur la base des données de 140.000 indépendants à titre complémentaire en Belgique. Les indépendants en activité complémentaire qui passent à une activité principale le font de plus en plus vite après leur démarrage.

30 % des indépendants à titre complémentaire passent en activité principale

Dans les années précédant la crise économique de 2008, plus d’un quart des indépendants à titre complémentaire décidaient systématiquement de poursuivre leurs activités à titre principal. En moyenne, ils le faisaient après 3 à 4 ans. La crise de 2008 a toutefois freiné cet enthousiasme et un nombre croissant d’indépendants sont restés actifs en activité complémentaire. La part qui osait sauter le pas vers une activité principale s’était réduite. Mais ces 5 dernières années reflètent un retour de la confiance.

Nadine Morren, Directrice Service à la Clientèle chez Acerta, déclare : « Depuis 2012, plus d'indépendants optent à nouveau pour l’activité principale. Ces 5 dernières années, leur part n’a fait que croître pour atteindre 29,8 % en 2018, soit le taux le plus élevé pour l’instant depuis 1999, qui avait enregistré 30 %. Pour 2019, nous constatons déjà en octobre que 28,15 % des indépendants à titre complémentaire ont sauté le pas. La tendance se poursuit donc. »

Une autre politique pour un autre état d’esprit

L’évolution vers un nombre plus élevé d'indépendants à titre principal correspond à un esprit d’indépendance générale accrue. Les personnes se développent plus individuellement, elles s’expriment davantage, elles prennent des décisions autonomes et tiennent à leur liberté. Leur carrière traduit cet état d’esprit. Jadis, le nombre d’années en service auprès d'un même employeur constituait presque un objectif en soi. Aujourd'hui, les travailleurs veulent surtout développer leurs talents. Les carrières sont donc beaucoup plus individuelles et présentent un parcours bien plus irrégulier. Parallèlement, les seuils entre le statut d'indépendant et celui de travailleur ont baissé ou disparu et le statut social de l’indépendant a été optimisé de manière générale. De ce fait, les personnes entreprenantes peuvent plus facilement opter pour l’indépendance, éventuellement au moyen d'une activité complémentaire. 

Les jeunes starters encore plus avides

Plus l’indépendant à titre complémentaire commence ses activités tôt, plus il est probable qu'il devienne indépendant à titre principal. Chez les personnes qui ont démarré une activité complémentaire avant 20 ans, plus de 40 % passent à une activité principale. 

La mentalité de l’individualisation est en effet renforcée chez les plus jeunes générations. Et cette mentalité est déjà anticipée pendant la formation : si les formations prévoyaient surtout des stages en entreprise autrefois, on constate aujourd'hui que la possibilité d'une carrière d'indépendant est également abordée. 

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