Le Baromètre offre une vision à 360° de l’entrepreneuriat des femmes en Région de Bruxelles-Capitale : il présente en quelques graphiques la situation des femmes sur le marché du travail à Bruxelles, l’évolution du nombre d’indépendantes et de femmes débutant une activité d’indépendante à Bruxelles ainsi que leur profil.
L’entrepreneuriat des femmes à Bruxelles tient-il la comparaison avec l’entrepreneuriat masculin ? Qu’en est-il de l’entrepreneuriat féminin dans les autres régions et en Europe ? Le Baromètre vous offre également cette mise en perspective !
L’entrepreneuriat féminin a le vent en poupe
Le nombre d’indépendantes de moins de 65 ans a progressé de 16% à Bruxelles entre 2011 et 2016. Alors que la Région de Bruxelles-Capitale accusait un retard par rapport aux deux autres régions durant la période précédente (2006-2011), elle égale maintenant celles-ci en termes de taux de progression du nombre de femmes indépendantes.
Si les femmes sont 2,5x moins nombreuses que les hommes à avoir le statut d’indépendant à Bruxelles (25.875 contre 65.551), le taux d’augmentation du nombre d’indépendantes entre 2011 et 2016 est légèrement supérieur à celui des hommes (16% contre 15%).
Le nombre de femmes démarrant une activité a encore plus progressé au cours de cette période : le pourcentage d’augmentation s’élève dans ce cas à 23% par rapport à 2011. En 2016, 4.266 femmes bruxelloises âgées de moins de 65 ans ont lancé leur activité.
A Bruxelles, c’est le statut d’indépendant complémentaire qui a remporté le plus de succès ces dernières années parmi les femmes s’installant comme indépendante : les femmes sous statut d’indépendant complémentaire ont enregistré une augmentation de 19% en 5 ans tandis que le nombre d’indépendantes à titre principal a progressé de 12%.
En 2016, 1 indépendante sur 4 avait un statut d’indépendante à titre complémentaire, les ¾ un statut d’indépendante à titre principal et quelques dixièmes de pourcent étaient actives après la pension.
Le taux d’activité entrepreneuriale des femmes belges, correspondant à la part des femmes impliquées dans le lancement ou la gestion d’une jeune entreprise par rapport à la population âgée de 18 à 64 ans, a enregistré une très forte évolution entre 2014 et 2015 : il est passé de 3,1% à 5,0% en un an. Si la Belgique était le moins bon élève de la classe en 2014, en comparaison avec les autres pays de l’UE, elle a rattrapé son retard en 2015, égalant quasiment la moyenne de l’UE (5,7%). Néanmoins, si l’on constate une tendance à la hausse du taux d’activité entrepreneuriale des hommes belges depuis quelques années, cette tendance doit encore être confirmée du côté des femmes.
Le profil des entrepreneures
Les femmes indépendantes bruxelloises ont un profil différent des indépendantes des autres régions, calqué notamment sur la structure de la population bruxelloise. On constate ainsi que 31% des femmes indépendantes ont une nationalité étrangère à Bruxelles, ce qui correspond globalement à la part des femmes de nationalité étrangère dans la population active à Bruxelles (34%). Dans les deux autres régions du pays, la part des femmes indépendantes de nationalité étrangère est nettement moins importante (6%).
Les indépendantes bruxelloises sont relativement plus actives dans le secteur des professions libérales et intellectuelles que leurs homologues wallonnes et flamandes : 56% sont dans ce cas de figure à Bruxelles, contre 46% en RW et 38% en RF. Cette répartition sectorielle différente des indépendantes selon la région a une influence sur les revenus perçus. Les indépendantes bruxelloises ont ainsi perçu 16 à 19% de plus que les indépendantes des autres régions. Elles se situent cependant loin derrière les indépendants de sexe masculin en la matière : elles perçoivent 28% de revenus de moins que les indépendants bruxellois.
A l’échelle de la Belgique, l’entrepreneuriat féminin concerne particulièrement les femmes disposant d’un niveau d’éducation élevé : 57% des femmes indépendantes sont titulaires d’un diplôme du supérieur. Si la population disposant d’un niveau d’éducation élevé est généralement mieux représentée parmi les indépendants, ce constat est encore plus valable pour les femmes. Alors que les femmes belges titulaires d’un diplôme du supérieur représentent 49% des femmes actives, elles sont 57% parmi les femmes indépendantes. De leur côté, les hommes plus éduqués représentent 36% de la population active et 42% des indépendants.
Des actions en faveur de l’entrepreneuriat féminin
Les chiffres présentés dans le Baromètre nous montrent une évolution positive de l’entrepreneuriat féminin en Région de Bruxelles-Capitale. Les actions portées par la Région et menées par le secteur public ainsi que par les partenaires de women in business ont certainement contribué à ces bonnes prestations.
Women in Business, plateforme régionale de l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles, rassemble les acteurs reconnus dans le domaine et actifs à Bruxelles, chacun dans son expertise, tels que la sensibilisation, l’accompagnement, la formation ou le réseautage. La plateforme, qui fait partie du 1819, a des missions diverses et multiples : elle a pour ambition de stimuler la création d'entreprise par les femmes, promouvoir l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles dans toute sa diversité, donner de la visibilité à son écosystème « Entrepreneurial féminin », mais également éditer tous les deux ans le Baromètre de l’entrepreneuriat au féminin dans la Région de Bruxelles-Capitale.
En savoir plus?
Consultez ci-dessous le Baromètre de l’entrepreneuriat au féminin dans la Région de Bruxelles-Capitale, women in business-1819